Voitures pourront-elles rouler en 2035 : quelles seront les modèles autorisés ?

L’horizon 2035 marquera un tournant dans l’industrie automobile, avec des régulations drastiques visant à réduire les émissions de CO2. Les véhicules thermiques tels que nous les connaissons aujourd’hui seront largement supplantés par des modèles électriques et hybrides rechargeables. Plusieurs gouvernements et instances internationales ont d’ores et déjà annoncé l’interdiction de vente de voitures à moteur à combustion interne, favorisant ainsi les alternatives plus écologiques.
Les constructeurs se préparent à cette transition en investissant massivement dans la recherche et le développement de technologies vertes. Tesla, Nissan, mais aussi des marques traditionnelles comme Volkswagen et Ford, travaillent sur des gammes de véhicules entièrement électriques. Les futurs modèles devront répondre à des critères stricts en matière d’efficacité énergétique et d’empreinte carbone, changeant radicalement le paysage automobile.
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Plan de l'article
Les nouvelles réglementations pour 2035
L’Union Européenne a adopté une mesure interdisant les moteurs thermiques d’ici 2035, dans le cadre de son ambitieux plan climat visant la neutralité carbone en 2050. Les 27 États membres de l’Union Européenne ont convenu de cette interdiction, bien que des divergences persistent. La Pologne a voté contre cette décision, tandis que l’Allemagne a obtenu une dérogation pour les carburants de synthèse, ou e-fuels.
Les ministres de l’Énergie des différents pays se sont réunis en mars 2024 pour discuter des implications de cette interdiction. La mesure s’inscrit dans un contexte où les transports représentent un quart des émissions de gaz à effet de serre dans l’Union. La réduction des émissions de CO2, amorcée en 2020, doit s’accélérer pour atteindre les objectifs fixés. Toutefois, la Cour des comptes européenne estime ces objectifs trop ambitieux, notamment en raison de la dépendance de l’Union aux importations de matières premières et à une production de batteries électriques encore faible.
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- Subventions : jugées insuffisantes pour soutenir la transition.
- Carburants alternatifs : encore dépourvus de feuille de route précise.
La production de batteries et le développement de carburants alternatifs, comme l’hydrogène et les e-fuels, sont majeurs pour le succès de cette transition. Les constructeurs ne sont pas encore en mesure de proposer une gamme complète de véhicules sans rejet à l’échappement. Les débats se poursuivent, mais la direction est claire : la voie vers des transports plus durables est désormais tracée.
Les modèles de voitures autorisés en 2035
À l’horizon 2035, les véhicules qui circuleront sur les routes européennes devront répondre à des critères stricts en matière d’émissions. Les véhicules électriques seront au cœur de cette révolution, adaptés principalement aux trajets courts et urbains. Leur adoption est encouragée par des subventions, bien que ces dernières soient jugées insuffisantes.
Les carburants de synthèse et l’hydrogène
Les carburants de synthèse ou e-fuels représentent une alternative pour les véhicules à moteur thermique. Ces carburants, issus d’un mélange entre CO2 capté et hydrogène produit par électrolyse, permettent de réduire les émissions de CO2. Des constructeurs comme Porsche investissent massivement dans leur développement.
Constructeurs et dérogations
Certains constructeurs haut de gamme, tels qu’Aston Martin, Lamborghini et McLaren, produisant moins de 10 000 véhicules par an, pourraient bénéficier de dérogations. En revanche, Ferrari, avec une production supérieure, devra se conformer pleinement aux nouvelles normes.
- Porsche : Développe des carburants de synthèse.
- Aston Martin : Production inférieure à 10 000 véhicules par an.
- Lamborghini : Production inférieure à 10 000 véhicules par an.
- McLaren : Production inférieure à 10 000 véhicules par an.
- Ferrari : Production supérieure à 10 000 véhicules par an.
Le hydrogène reste une option viable, déjà en usage dans certaines flottes de véhicules utilitaires légers. Sa combustion propre et ses émissions nulles en CO2 en font un candidat sérieux pour l’avenir des transports.
Les débats sur la transition énergétique sont loin d’être clos. La trajectoire vers une mobilité plus durable se précise, dictée par les impératifs climatiques et les innovations technologiques.
Impact sur les véhicules d’occasion et les dérogations possibles
Le parc automobile existant ne sera pas affecté par la nouvelle réglementation de l’Union Européenne interdisant les moteurs thermiques en 2035. Les propriétaires de véhicules anciens pourront continuer à les utiliser, bien que certaines villes restreignent déjà la circulation des véhicules polluants.
Dérogations pour les constructeurs
Certaines marques de luxe pourraient bénéficier de dérogations :
- Aston Martin : production inférieure à 10 000 véhicules par an.
- Lamborghini : production inférieure à 10 000 véhicules par an.
- McLaren : production inférieure à 10 000 véhicules par an.
En revanche, Ferrari devra se conformer pleinement aux nouvelles normes en raison de sa production annuelle supérieure à 10 000 véhicules.
Adaptation des villes
Les villes, soucieuses de réduire les émissions de gaz à effet de serre, renforcent leurs politiques de restriction. Certaines zones urbaines interdisent déjà les véhicules polluants, et cette tendance pourrait s’intensifier à mesure que les échéances réglementaires approchent.
Les alternatives pour les consommateurs
Les consommateurs devront se tourner vers des solutions plus écologiques. Les véhicules électriques et les moteurs hybrides seront privilégiés pour les trajets urbains, tandis que les carburants de synthèse et l’hydrogène offriront des options viables pour les longues distances. Le développement de ces technologies sera fondamental pour répondre aux exigences de la nouvelle réglementation tout en assurant la mobilité des citoyens européens.
Les alternatives écologiques : hybrides et électriques
Les véhicules électriques se positionnent comme une solution de choix pour les trajets courts et urbains. Leur popularité croît, portée par des développements technologiques et des infrastructures de recharge en expansion. Leur coût demeure un frein pour une adoption massive, les subventions actuelles étant jugées insuffisantes par de nombreux consommateurs.
Les moteurs hybrides, quant à eux, combinent les avantages des moteurs thermiques et électriques. Ils offrent une autonomie accrue et une flexibilité d’utilisation. Cette technologie est particulièrement prisée pour les longs trajets et les zones rurales où les stations de recharge sont moins fréquentes.
Carburants de synthèse et hydrogène
Le développement des carburants de synthèse, tels que l’e-fuel, représente une autre voie. Ces carburants, produits à partir de mélanges de CO2 et d’hydrogène, sont promus par des constructeurs comme Porsche. L’Allemagne a même obtenu l’autorisation d’utiliser ces carburants après 2035.
- L’e-fuel : mélange de CO2 et d’hydrogène.
- L’hydrogène : considéré comme une solution pour les véhicules utilitaires lourds.
La feuille de route pour ces carburants alternatifs reste floue, et leur production à grande échelle pose des défis.
En dépit des progrès, la transition vers des solutions de mobilité durable nécessite des subventions renforcées et une stratégie cohérente. Les consommateurs, confrontés à des coûts élevés et à des infrastructures inégales, attendent des mesures concrètes pour faciliter cette transition.