Petit déjeuner sain avec saumon et œufs près d'une fenêtre

Les dessous de la vitamine D : pourquoi et comment la trouver dans notre assiette ?

1 septembre 2025

L’Agence nationale de sécurité sanitaire rapportait en 2023 que plus de 70 % des adultes en France présentaient un déficit en vitamine D. Les recommandations officielles évoluent régulièrement alors que les repères de consommation semblent inaccessibles sans supplémentation ou choix alimentaires ciblés.

Certains aliments pourtant riches en vitamine D restent largement méconnus ou peu présents dans les habitudes alimentaires. Les conséquences d’une carence dépassent largement la simple fragilité osseuse, touchant l’immunité et le bien-être général.

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La vitamine D, un allié discret mais essentiel pour notre santé

La vitamine D agit en coulisses, mais son impact sur notre équilibre est indéniable. Présente à l’état de trace dans l’organisme, elle pilote l’absorption du calcium et du phosphore : sans elle, pas de squelette solide, pas de croissance harmonieuse, ni de protection contre l’ostéoporose. Dès l’enfance, elle façonne la robustesse osseuse, et, au fil des années, elle limite la perte de densité qui fragilise tant de seniors.

Mais cette molécule ne s’arrête pas à l’ossature. Renforcer le système immunitaire, c’est aussi son affaire. Les études s’accumulent et dressent des liens entre un taux satisfaisant de vitamine D et la réduction du risque de certaines maladies auto-immunes ou cardio-vasculaires. On continue d’explorer son rôle, car son influence sur la santé se révèle bien plus large qu’on ne l’imaginait il y a encore quelques années.

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Le soleil s’affirme comme la source la plus naturelle : sous l’effet des UVB, la peau fabrique cette vitamine précieuse. Mais l’équation n’a rien d’universel. Latitude, saison, âge, pigmentation, habitudes vestimentaires ou de vie : tout influe sur la capacité à en produire. Les réserves corporelles varient d’un individu à l’autre, parfois du simple au double.

Ignorer une carence, même discrète, n’a rien d’anodin : fatigue persistante, immunité en berne, moral fluctuant peuvent s’installer. Prendre conscience de ce déficit latent, c’est regarder en face notre mode de vie, notre rapport à la nature, et la place que l’on accorde à la prévention.

Pourquoi tant de personnes manquent-elles de vitamine D aujourd’hui ?

La carence en vitamine D progresse, discrète mais massive, bien au-delà de nos frontières. En France, près d’une personne sur deux affiche des niveaux inférieurs aux valeurs recommandées par les autorités sanitaires. L’origine du problème n’est pas unique : c’est un faisceau de causes, mêlant manque d’exposition au soleil, choix alimentaires et mutations profondes de nos modes de vie.

Le temps passé sous un toit bat des records : bureau, transports, appartements urbains, tout concourt à priver la peau de la lumière qui déclenche la synthèse. Ajoutez l’effet des saisons, l’influence de la latitude, la pollution qui filtre les UV, et le tableau se précise. Certains profils doivent redoubler d’attention : les aînés, les femmes enceintes, les personnes à la peau foncée, qui synthétisent moins facilement la vitamine D.

Du côté de l’alimentation, l’offre reste limitée. Les aliments vraiment riches sont rares et souvent absents des menus quotidiens. Les apports nutritionnels conseillés sont rarement atteints sans recourir à des produits enrichis ou à la supplémentation. Parfois, la prudence vis-à-vis de certains produits animaux, comme les abats ou les poissons gras, réduit encore plus l’apport potentiel.

La question de la carence en vitamine D déborde largement le cadre individuel. Elle raconte l’évolution de notre société, la place de la ville, la transformation des habitudes alimentaires, l’attention collective portée à la santé.

Où se cachent les meilleures sources de vitamine D dans notre alimentation ?

Dans l’alimentation, seules quelques denrées tirent vraiment leur épingle du jeu côté vitamine D. Même si la synthèse par la peau reste la voie reine, l’assiette peut devenir précieuse, surtout en hiver ou sous des cieux avares en soleil.

Les aliments riches en vitamine D ne se bousculent pas sur les étals. L’huile de foie de morue détient un record discret : une simple cuillère à soupe couvre, et même dépasse, les besoins quotidiens. Pourtant, cet aliment autrefois incontournable a quasiment disparu de la routine alimentaire. Les poissons gras, eux, tiennent toujours le haut du pavé. Sardine, maquereau, hareng, saumon sauvage : chacun apporte une dose non négligeable. Pour donner un ordre d’idée, 100 grammes de saumon peuvent contenir entre 10 et 25 microgrammes, selon la provenance, bien loin devant la plupart des autres aliments.

Voici les principales sources à considérer :

  • Foie de morue et son huile : un classique trop souvent oublié
  • Poissons gras (saumon, hareng, sardine, maquereau)
  • Œuf : c’est dans le jaune que la vitamine D se concentre
  • Foie de veau ou de volaille

Les produits laitiers, à l’état naturel, n’en apportent que de faibles quantités, sauf s’ils sont enrichis. Côté végétal, certains champignons exposés aux UV, comme les cèpes ou shiitakés, apportent leur pierre à l’édifice, mais leur contribution reste modeste comparée aux besoins quotidiens. Miser sur la diversité, c’est bien ; veiller à la qualité et à la fraîcheur de ses sources de vitamine D, c’est encore mieux.

Mains tenant des aliments riches en vitamine D comme poisson et produits laitiers

Des conseils simples pour éviter la carence au quotidien

Le déficit en vitamine D ne tombe pas du ciel. Il s’installe, souvent sans bruit, au fil des saisons et des routines. Aucun aliment, ou presque, ne suffit à couvrir seul les apports recommandés, l’Anses les fixe à 15 microgrammes par jour pour un adulte. La production naturelle par la peau, grâce au soleil, reste précieuse mais fluctue selon l’âge, la couleur de peau ou la durée d’exposition. Quand vient l’hiver, l’alimentation prend le relais.

Pour limiter le risque, il vaut mieux miser sur la régularité. Prévoyez des poissons gras dans vos menus, deux fois par semaine : sardines, maquereaux, harengs ou saumon. L’huile de foie de morue conserve tout son intérêt, à condition de bien vérifier sa provenance et sa conservation. Les œufs, grâce à leur jaune, apportent aussi leur part. Les personnes végétariennes peuvent enrichir leur alimentation avec certains champignons, comme le shiitaké ou la girolle, surtout s’ils ont été cultivés à la lumière.

Certaines catégories de la population doivent redoubler de vigilance : enfants, seniors, femmes enceintes, personnes à la peau foncée ou peu exposées à la lumière. Pour elles, la supplémentation mérite d’être envisagée avec un professionnel de santé, à partir d’un dosage sanguin précis. Les compléments alimentaires existent, mais ils ne remplacent ni un suivi médical, ni une alimentation équilibrée.

Pour résumer, varier les sources, assurer une présence régulière de vitamine D dans l’alimentation, prêter attention à son exposition solaire : voilà une démarche concrète pour préserver son énergie et son immunité, loin des solutions miracles ou des routines figées.

La vitamine D ne fait pas de bruit, mais son absence se fait sentir. Et si la prochaine fois que le soleil perce les nuages, on y voyait aussi une invitation à prendre soin de soi ?

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