Homme retraité EDF souriant en lisant des documents

Agent EDF : quelle est la retraite moyenne ? Découvrez les chiffres clés

23 décembre 2025

3 100 euros bruts par mois. Ce n’est pas une estimation, ni une projection, mais le montant réel de la pension moyenne versée en 2023 aux agents EDF, selon le dernier rapport de la Caisse nationale des industries électriques et gazières (CNIEG). Ce chiffre, bien plus élevé que celui du régime général, alimente depuis des années comparaisons féroces et débats passionnés.Depuis la réforme de 2023, le paysage a bougé : le calcul des droits, l’âge de départ et la durée de cotisation n’obéissent plus aux mêmes paramètres qu’il y a dix ans. Logiquement, les écarts entre générations et métiers se renforcent. Malgré ces changements, le régime EDF garde un statut particulier, scruté de près chaque fois qu’il s’agit de reparler d’équité pour les retraites en France.

Le régime de retraite des agents EDF : cadre et évolutions récentes

Le régime de retraite des agents EDF, rattaché à la CNIEG, se distingue nettement du régime général. Héritier direct de la grande vague de nationalisation de 1946, il accorde des droits sur-mesure et s’appuie sur une architecture atypique. Ici, la retraite est calculée sur le dernier salaire d’activité, pas sur les 25 meilleures années : un élément décisif qui gonfle le montant final.Longtemps, le départ était possible à 55 ans. Réforme après réforme, cet âge a été repoussé sous l’effet des politiques d’harmonisation nationale. Celle de 2023 a imposé une autre retenue : l’âge d’accès s’allonge, le départ anticipé devient rare et la durée d’assurance glisse peu à peu vers celle du public et du privé.Un enjeu s’impose à la CNIEG : moins de cotisants, toujours plus de retraités à payer. Les équilibres financiers se tendent. Le rapport entre cotisants et retraités, les transferts entre régimes, nourrissent tensions et revendications. Malgré un alignement partiel avec d’autres secteurs, le régime des industries électriques et gazières garde la main sur de nombreux avantages.

À combien s’élève la retraite moyenne d’un agent EDF en 2024 ?

D’après les scores récents communiqués par la CNIEG, la pension brute mensuelle moyenne d’un agent EDF atteint 2 636 euros en 2024. Cela regroupe toutes les situations : carrière complète, départ anticipé, interruptions ou parcours atypiques.Le montant varie sensiblement selon l’ancienneté, la profession ou le métier exercé. Un cadre technique touche plus qu’un agent d’exploitation ou qu’un employé de la maintenance, la grille salariale faisant la différence autant que la longueur de la carrière.L’âge légal de départ est désormais fixé à 62 ans. Ceux qui partent plus tôt risquent une décote s’ils n’ont pas la durée requise. Quant au départ anticipé pour carrière longue, autrefois central dans le régime, il recule à chaque refonte.Après prélèvements sociaux, la pension nette tourne autour de 2 250 euros. Ce niveau, largement supérieur à la moyenne nationale (environ 1 400 euros pour le régime général), vient directement du calcul basé sur le dernier salaire, colonne vertébrale du modèle des agents EDF.

Comparaison avec les pensions des autres régimes : où se situent les agents EDF ?

Dans la hiérarchie des retraites françaises, les agents EDF se démarquent clairement. Selon la Caisse nationale d’assurance vieillesse, la pension brute moyenne du régime général culmine à environ 1 400 euros par mois, loin derrière les 2 636 euros perçus par un retraité d’EDF. Ce grand écart s’explique d’abord par le mode de calcul : pour EDF, c’est le dernier salaire qui compte, alors que le régime général retient les 25 meilleures années.

Pour visualiser ce positionnement, voici quelques chiffres parlants :

  • Agents EDF : 2 636 € bruts/mois
  • SNCF : 2 200 € bruts/mois
  • RATP : 2 050 € bruts/mois
  • Régime général : 1 400 € bruts/mois

Les agents EDF se placent ainsi au sommet parmi les grands régimes spéciaux publics. La stabilité des règles et le maintien d’un calcul plus favorable expliquent ce résultat, même si les réformes resserrent peu à peu les écarts. Pour les salariés proches de la retraite, défendre ces points forts reste un objectif syndical majeur.

Femme retraitée EDF dans son jardin avec une lettre

Réformes et enjeux actuels : quels impacts sur la retraite des agents EDF ?

Ce qui fut longtemps considéré comme un bastion se retrouve désormais dans la cible des refontes successives. L’harmonisation entre régimes occupe le centre du débat, et l’exception EDF se rabote d’année en année.Le départ anticipé, autrefois envisageable dès 55 ans, est désormais réservé à des cas particuliers : la réalité quotidienne, c’est une sortie à 57 ans dans la majorité des situations, et la tendance va vers un nouveau recul. De son côté, le Conseil d’orientation des retraites met en garde sur la soutenabilité des mécanismes existants à moyen terme. Discussions et polémiques autour des changements de règles reflètent l’équilibre précaire entre maintien des acquis et recherche d’un système viable.Dans ce contexte tendu, la pension moyenne d’EDF, plus élevée que partout ailleurs, continue de concentrer l’attention. Les syndicats redoutent une remise en débat du calcul sur le dernier salaire, alors que les gouvernements avancent à petits pas sur une réforme totale.Avec le basculement du régime général vers une pension calculée sur l’ensemble de la carrière, la singularité du modèle EDF et des IEG devient une cible naturelle pour de futurs changements. La prudence est de mise, chaque évolution pouvant remettre en cause un équilibre cher aux agents.Si chaque mesure nouvelle rebat les cartes, un fait demeure : la pension des agents EDF reste sous surveillance, symbole d’un système qui ne cesse de s’ajuster. Et la page qui s’annonce s’écrira, elle aussi, sous les projecteurs.

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